Le Hamburger, d’un cheval Mongol à la place Bellecour

Dans une galaxie lointaine, très lointaine, sur les bords de Rhône et de la Saône l’empire du Tacos ne cessait de s’accroitre.

C’est ce que nous aurions dit si nous étions équipés d’œillères tant le développement du tacos se fait en parallèle d’autres types de restauration rapide. Car oui, le french tacos est d’ici, il est bon et pratique, mais dans le cœur des consommateurs l’heure est au pluri amour. Burritos, salades, chaussons fourrés, poulet pané : à l’heure où l’estomac sonne plus fort que la grande horloge, le choix est des plus diversifié et ouvert.

Mais dans tout ça, qu’en est-il du traditionnel burger ?

Car si son image est aujourd’hui galvaudée par sa présence systématique de partout, il est avant tout l’un des plats les plus voyageurs de l’histoire de l’humanité. Remontons le temps pour comprendre la réussite d’un plat aussi simple que délicieux.

Le burger né réellement au 13ème siècle, alors que les Mongols de Gengis Khan envahissent Moscou, ces derniers, chevauchant de petits poneys robustes, restent en selle longtemps avant de pouvoir s’arrêter manger. Ils prennent donc l’habitude de transporter de la viande hachée, placée sous la selle pour l’attendrir, et facile à manger d’une seule main pendant qu’ils voyagent. Seulement voilà, la gente locale n’est pas contre une petite invasion seulement ils ne sauraient laisser leur envahisseur consommer un plat si peu perfectionné et c’est pour quoi ils ajouteront progressivement des oignons un œuf cru et du pain.

Les hommes passent, les légendes restent, et si l’empire mongol allait s’effondrer celui du saint Burger, lui, n’était qu’aux premiers pavés d’un chemin glorieux . La recette faisant son petit chemin à travers l’Europe, elle s’amarra au port de Hambourg ou son destin de petit pain à la viande allait être renversé. Pour être concis : les marins décident de mettre toute la garniture entre deux tranches de pain rond, gloire au progrès, le hamburger était né.

Mais vous l’aurez compris, les États Unis en plein développement appâtant les marins allemands avec leur « Steak à la mode d’Hambourg » finirent par démocratiser mondialement le met, récoltant les lauriers, la gloire culinaire, et accessoirement un bon petit paquet de dollars.

Mais le burger en 2020 à parcouru son petit chemin et en bon pays de la gastronomie, on les fait en France de diverses manières façon fastfood ou gourmet tant est si bien qu’il est devenu l’une des industries les plus florissantes dans l’alimentaire de l’hexagone.

1,7 milliard, c’est quasiment la population de la chine, mais aussi le nombre de Hamburgers que les français mangent en dehors de chez eux en 2020.

85% des restaurants en France ont au moins un burger à leur carte. Pour se rendre compte de son évolution exponentielle encore aujourd’hui  on peut lire sur le site Capital.fr que « Selon l’interprofession de la filière bovine, la part de viande hachée au restaurant – cantines comprises – est d’ailleurs passée de 64 à 74% entre 2014 et 2017, au détriment des morceaux piécés. ».

Les Français aiment les burgers et ils ont toute une partie de leurs dépenses annuelles pour lui.

S’il plait autant au client, c’est qu’il est bon

S’il plait autant au restaurateur, c’est qu’il est rentable : 15% de marge nette, 20% si on « adapte la qualité des produits vers une rentabilité optimale » une mine d’or.  Le magazine Capital s’est lancé dans une évaluation du coût des différents ingrédients achetés dans une enseigne réservée aux professionnels : entre 50 centimes et 1,56 euro le steak haché, 20 à 60 centimes le pain, 32 centimes les légumes, 15 à 19 centimes la tranche de fromage, 10 centimes la sauce et 20 centimes de frites. Ce qui revient à un coût global de 2,70 euros. C’est la marge brute, à laquelle il faut ajouter les différentes charges -personnel, assurance, loyer, TVA…- évaluées à 8,80 euros, pour arriver à la marge nette. Ainsi, sur un burger frites affiché à 13,50 euros sur sa carte, un restaurateur gagne environ 2 euros, entre le prix de vente et le prix de revient.

Mais la on parle d’un burger de Brasserie. Cette marge peut être deux fois supérieure concernant un burger de fast food et la réalité, c’est que les gens en raffolent aussi. Selon l’Insee : 72% des burgers consommés en France le sont dans des chaines franchisées. Une aubaine pour les deux camps donc.

Si l’on se recentre sur notre Lvgdvunvm nationale, il n’y a pas d’exception, la crise du coronavirus aurait pu porter un coup de poignard cinglant, mais non.

La constitution même du plat le rendant aisément livrable, le business n’a qu’à peine ralenti sur ce secteur de l’alimentation.

Si l’agence RBMG de Lyon accompagne plusieurs franchisés dans le domaine de la restauration Kais Aïssa directeur de la chaine Burger World est le mieux placé pour parler de cet engouement : « Comme tous établissements de restauration rapide, on avait peur de l’ombre que pouvait créer les géants du secteur, mais on se rend rapidement compte que la clientèle est au rendez-vous et qu’un bon produit sera toujours une meilleure publicité qu’une annonce média. » et d’ajouter « On essaye de créer de nouveaux burgers régulièrement à des tarifs plus intéressants, notre carte se renouvelle toutes les 5 à 6 semaines en intégrant de manière permanente les plus gros succès en restaurant et en livraison »

Mais si le burger est rentable, le choix de la franchise pour un porteur de projet l’est tout autant, car si le choix de l’enseigne n’a plus vraiment d’importance pour le consommateur, les prix, eux, ne varient que très peu et cela joue en faveur du franchisé rapidement.

Lorsque l’on compare des franchises telles que Burger King et Burger World on se rend compte que le pas à sauter n’est pas de la même altitude :

850 000€ d’investissement personnel pour un Burger King, 200 000€ pour un Burger World, en comptant les droits d’entrée, les apports personnels et toutes les dépenses concernées.

Finalement, se lancer dans la folle course du Burger est toujours en 2020 un business rentable, et si les grands groupes semblent être réservés à une élite financière, de plus petites structures telles que Burger World vous offriront tout le bonheur et la prospérité que l’on peut attendre d’un investissement dans le domaine.

Alors pour les hamburgers, les beaux projets, et les millions d’emplois créés grâce à vous, merci Gengis Khan et merci Kais Aissa.